Monsieur le ministre, ma question s’adresse au ministre du travail, de l’emploi et du dialogue social. Les ambulanciers, salariés du secteur privé de la région de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont manifesté en début d’année leur mécontentement en raison de leurs conditions de travail. En France, le système hospitalier de transport sanitaire est fondé sur les ambulanciers privés, qui font partie intégrante de l’urgence pré-hospitalière.
Certes, la profession crée des emplois et va continuer à en créer avec les nouvelles dispositions sur la perte d’autonomie. Cependant, les conditions de travail ne sont pas valorisantes. La profession d’ambulancier dans le secteur privé reste, en 2014, l’un des rares métiers non rémunérés à 100 % : il est en effet rémunéré à 90 % en journée et à 75 % la nuit et le week-end.
Les dispositions de l’accord-cadre du 4 mai 2000 sur l’aménagement et la réduction du temps de travail des personnels des entreprises de transport sanitaire sont censées apporter aux ambulanciers des garanties juridiques en matière de durée du travail et de rémunération.
Or, aujourd’hui, et depuis plusieurs années, le taux de rémunération demeure bas – 10,40 euros de l’heure pour un ambulancier diplômé d’État et 9,43 euros pour un auxiliaire – sans que soient prises en compte leurs responsabilités en tant que professionnels de santé. En ce début d’année, les négociations salariales n’ont pas abouti, pour la quatrième année de suite.
Ces faibles rémunérations, ajoutées aux contraintes du métier – horaires, vie de famille morcelée, pénibilité du travail –, expliquent qu’en dépit du fait que ce secteur demeure solide pour l’emploi, il souffre d’un fort turnover du personnel – sept ans en moyenne – et d’une mauvaise reconnaissance. Quelles mesures M. le ministre pense-t-il prendre pour accompagner cette profession et lui permettre de bénéficier enfin d’une vraie revalorisation salariale ?