Monsieur le député, comme vous le savez, la desserte ferroviaire Picardie-région parisienne compte plusieurs types de services : d’une part, les services régionaux, régis par une convention entre la SNCF et le conseil régional de Picardie et, d’autre part, les trains d’équilibre du territoire – TET – des lignes Paris-Maubeuge-Cambrai et Paris-Boulogne-sur-Mer régis par la convention d’exploitation signée par l’État avec la SNCF. Je partage votre constat, car je reçois aussi le témoignages d’usagers de ces lignes, dont je fais partie : je sais donc combien le service doit être amélioré.
Sur les deux premiers mois de l’année 2014, la régularité à dix minutes des deux lignes INTERCITÉS est de 92,6 %, ce qui est un bon niveau. Néanmoins, les circulations restent très affectées aux heures de pointe notamment. Un effort collectif important a été engagé pour parvenir à ce niveau de régularité, mais celui-ci reste insatisfaisant pour les usagers et les employeurs, vous avez eu raison de le souligner. C’est pourquoi plusieurs démarches ont été entreprises. Un groupe de travail a réuni, fin 2012, l’État, le conseil régional de Picardie, le gestionnaire de l’infrastructure et l’exploitant. Il s’agissait de proposer une desserte plus efficace et répondant mieux aux besoins avec une application dès décembre 2014.
Une réorganisation des circulations a donc été proposée. Elle ne se fait ni au détriment du nombre de trains en période de pointe ni au détriment du nombre de liaisons directes. Par exemple, sur le tronçon le plus circulé, Paris-Creil, il est proposé d’ajouter un train supplémentaire le matin. Les concertations sont menées par les services du conseil régional de Picardie et la SNCF depuis fin 2013 sur la base d’une grille projet. J’ai engagé avec l’Association des régions de France des discussions pour mieux articuler des offres TET et TER. C’est particulièrement important pour cette région. Par ailleurs, la saturation des débouchés picards en Île-de-France, en gare du Nord, est un vrai problème auquel le projet de liaison nouvelle Roissy-Picardie permettra d’apporter une solution.
Quant à la liaison Paris-Chantilly, son organisation relève du STIF, et l’exigence de régularité a été rappelée dans le cadre des contrats passés.
Concernant la ligne D desservant Chantilly et Creil, la nouvelle desserte est mise en service depuis le 15 décembre 2013 et l’offre a été renforcée : elle est passée de huit à douze trains par heure en heures de pointe du matin sur la partie nord, et des aménagements ont été réalisés.
Il n’en demeure pas moins qu’il nous faut nous projeter dans l’avenir. À ce propos, je note votre suggestion concernant la Gare du nord. Il faudra voir quelles solutions techniques peuvent être apportées.