Monsieur le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, nous allons faire un peu de géographie.
Au confluent de l’Oise et de la Seine, dans les Yvelines, le port Seine-métropole doit couvrir une superficie de 420 hectares sur le territoire des communes d’Achères, Saint-Germain-en-Laye, Conflans-Sainte-Honorine et Andrésy.
Ce projet s’insère dans un projet de croissance durable, et sera notamment la destination finale de conteneurs maritimes. Sous cet aspect, il s’agit d’une mesure positive qui permettra de soulager le fret routier sur l’autoroute A 13 puisqu’il permettra de recevoir du fret maritime et fluvial venant des grands ports européens. On ne peut que s’en féliciter.
Cela étant, ce projet, conçu comme une plaque tournante des échanges de niveau national européen et mondial, avec une desserte intermodale – fleuve-rail-route –, soulève une question cruciale : celle de l’acheminement des conteneurs débarqués au port autonome vers leur destination finale.
L’autoroute A 104 est loin d’être achevée et le réseau ferroviaire insuffisant. En outre, les autres infrastructures routières – telles les départementales – ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. En effet, quand ce port autonome ne devait couvrir que 100 hectares, un directeur du port autonome de Paris m’avait dit qu’il générerait un trafic de 1 000 camions par jour. Avec une superficie de 420 hectares, je vous laisse le soin de calculer le nombre de camions qui emprunteront nos routes !
Monsieur le secrétaire d’État, quelles solutions proposez-vous, en termes d’aménagement intermodal, pour répondre aux légitimes inquiétudes des habitants de la région qui font déjà face à de graves difficultés de déplacement, tant par la route que par le rail ?