Monsieur Herth, j’ai entendu votre intervention, comme j’avais entendu celle du président Accoyer. Vous posez un certain nombre de questions sur lesquelles on peut, je pense, essayer d’avancer sans esprit de polémique.
D’abord, sur la question européenne, vous le savez, j’ai essayé de le dire lors de ma première intervention, nous sommes évidemment profondément européens, et nous sommes un certain nombre de pays, une majorité des membres de l’Union aujourd’hui, soutenus, d’ailleurs, par un vote du Parlement européen, à défendre une autre vision que la vision traditionnelle de la Commission européenne. Nous avons tout simplement une exigence qui est à la fois politique, pour les raisons que nous avons détaillées, et démocratique, vis-à-vis de cette Europe. Je ne vous ferai pas de procès d’intention si je vous dis que les décisions parfois un peu technocratiques et opaques ne représentent pas l’alpha et l’oméga de la pensée sur l’Europe ; je crois que nous en serons d’accord.
Donc faire aujourd’hui en sorte que la France soit dans une position de discussion et de négociation avec la Commission européenne n’est pas de nature à laisser penser que nous ne sommes pas profondément européens. Nous pouvons défendre des positions nationales très puissantes avec une majorité de pays en Europe, en étant parfaitement européens et en faisant justement en sorte que cette commission, par ailleurs un peu finissante, ait une vision peut-être plus proche des préoccupations des peuples qui composent l’Union européenne. C’est vrai sur la question des OGM, cela peut l’être aussi sur d’autres questions politiques, c’est bien naturel.
De ce point de vue, j’ai entendu le discours de M. Herth, et, si je comprends la polémique, ce n’est pas telle ou telle fraction de la majorité, tel ou tel groupe politique, encore moins tel ou tel groupe d’activistes, qui dicte sa position au Gouvernement et à la majorité.