…et s’il y a lieu de transformer les champs de nos paysans en paillasses de laboratoire.
Vous parlez de liberté, de la liberté de la recherche, mais qu’en est-il de la liberté des paysans, de ceux qui sont aujourd’hui victimes de la contamination des OGM et qui ne peuvent plus pratiquer de cultures conventionnelles ou de cultures biologiques ? Nous savons que cela existe. Siège d’ailleurs dans vos rangs Mme Kosciusko-Morizet, qui est à l’origine de l’introduction de la charte de l’environnement dans la Constitution. Au nom de quoi a-t-elle fait voter l’ensemble de ces bancs, de la gauche à la droite ? Au nom du principe de précaution. Le principe de précaution, ce n’est pas le principe du parapluie : il consiste à ne pas faire peser sur les générations futures des choix que nous sommes appelés à faire aujourd’hui. Le problème est que bien souvent les sociétés sont privées de ce choix car les décisions leur sont imposées par des grands lobbies, des grandes multinationales, des laboratoires pharmaceutiques et autres acteurs que l’on pourrait décliner à l’envi.
La mode est de dire que nous nuisons à la recherche et que nous empêchons le progrès. Je pense au contraire que nous protégeons à la fois les libertés et les choix démocratiques.