Il serait intéressant de tenir un jour dans cet hémicycle un débat sur les controverses scientifiques. Ce serait même passionnant. Je préside un think tank, « Décider ensemble », qui a organisé à plusieurs reprises dans les locaux de l’Assemblée des débats sur ce sujet. Nous nous sommes rendu compte qu’en matière de recherche, il n’y avait que des avancées et des reculs, que des craintes et des espoirs et que les recherches n’avaient de sens que si elles étaient maîtrisées et que le plus grand nombre s’en appropriait les conséquences.
On voit très bien au travers de ce débat sur les OGM que certains font une confiance sans réserve à la science sur ce sujet et la suspectent de tous les maux dans d’autres domaines, alors que sur d’autres bancs c’est exactement le contraire. D’où l’intérêt de nous engager dans ce débat de manière dépassionnée et en tenant compte du contexte qui nous a amenés à nous réunir aujourd’hui, monsieur le secrétaire d’État.
Avant d’aborder le fond de cette proposition de loi, je tiens à exprimer, au nom du groupe, ma joie de la voir maintenue à l’ordre du jour. Je tiens d’ailleurs à formuler tous nos voeux de réussite au ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, qui a été maintenu à son poste. J’adresse également bien sûr mes félicitations à M. le secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, mais je tiens à souligner qu’il est appréciable que des ministres aient été maintenus à leur poste.