Intervention de Jean-Pierre Barbier

Séance en hémicycle du 16 avril 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de l'entreprise arjowiggins

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Barbier :

Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse à M. le ministre de l’économie et du redressement productif.

Monsieur le ministre, il y a tout juste une semaine, dans cet hémicycle, le Premier ministre a reconnu les vertus de l’entreprise. Il a reconnu que ce sont les entreprises qui, par leur activité, permettront le retour de la croissance et la baisse du chômage. La croissance n’est pas le fruit du hasard. La croissance se construit, se stimule et se provoque.

Aujourd’hui, notre économie est à l’arrêt. Nous le constatons chaque jour sur le terrain.

Vous avez contribué à rendre la fiscalité asphyxiante et les contraintes administratives encore plus insupportables !

Il est urgent d’intervenir et d’agir afin de libérer les forces vives de notre pays et de faire en sorte que les groupes français et étrangers continuent d’investir sur le territoire national. Car j’ai vu dans ma circonscription en Isère, « des visages fermés, des gorges nouées, des lèvres serrées » – pour reprendre les propres termes du Premier ministre –, les visages de ces 185 salariés de l’entreprise Arjowiggins, inquiets pour leur avenir.

Arjowiggins est l’une des cinq branches du groupe papetier Sequana, leader mondial de la fabrication de papiers techniques. Celui-ci vient d’annoncer son souhait de transférer l’ensemble de l’activité en Écosse, et un plan de restructuration avec une fermeture du site de Charavines.

Je sais que des représentants des salariés seront reçus demain par votre ministère. Pour ma part, je souhaite vous poser trois questions. Avez-vous validé en amont ce plan de restructuration sachant que la banque publique d’investissement est actionnaire à hauteur de 20 % du groupe Sequana ? Sinon, en tant qu’actionnaire comment comptez-vous vous opposer à ce plan de restructuration ? Enfin, si vous échouez, vous opposerez-vous à la mise en oeuvre par le groupe d’une clause de non-concurrence qui condamnerait tout espoir de reprise du site ?

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