Au nom du groupe SRC, je salue l'action de François Hollande et de Vincent Peillon, qui font de la jeunesse une priorité de l'action publique, qui honorent l'école de la République et qui, dans un contexte de sérieux budgétaire, n'oublient pas de préparer l'avenir. Rappelons que nous sortons de dix années de destruction systématique du service public d'enseignement, sans stratégie éducative avérée, ce qui a conduit à la suppression de 70 000 postes entre 2007 et 2012 et à une baisse du taux d'encadrement dans les zones les plus en difficulté. En considérant que l'école est un vecteur d'intégration transcendant les particularismes et en investissant pour elle, on l'aborde sous l'angle qualitatif qu'elle mérite, et on lui permet de former un capital humain, qui est aussi un gage d'intégration sur le marché du travail.
Après avoir entendu dire que la qualité des enseignants devait compenser la baisse de leurs effectifs, alors même que leur formation était bafouée, il était nécessaire de redonner vie à un système exsangue. Nous ne pouvons qu'approuver l'augmentation de 2,89 % des crédits inscrite au projet de loi de finances pour 2013, ainsi que les différentes mesures associées.
Faisant suite aux mesures d'urgence prises à la rentrée, 43 000 postes seront ouverts l'an prochain aux concours externes afin de remplacer les enseignants partant à la retraite et 6 000 emplois d'avenir professeur permettront à des étudiants boursiers en deuxième année de licence de bénéficier d'une aide financière pour leurs études et de se destiner au professorat ; ce recrutement plus diversifié s'accordera davantage à la diversité culturelle des élèves.
Être enseignant s'apprend et se perfectionne ; cela passe par la reconnaissance d'un métier et d'une spécialisation. Ce ne sont pas uniquement les diplômes qui font le bon enseignant : il convient aussi d'assurer en situation la transmission des connaissances et l'apprentissage du savoir-être enseignant. Je salue à cet égard l'augmentation des crédits pour la formation des enseignants du secondaire.
Le budget donne la priorité à la scolarisation des moins de trois ans, notamment en zones d'éducation prioritaire, parce que plus l'accès est précoce, mieux l'avenir se prépare.
Il prévoit aussi une hausse des crédits pour les actions liées à des besoins éducatifs particuliers : enfants malades, en rupture de scolarité ou handicapés – je salue sur ce point l'excellent rapport de Michel Ménard et le volontarisme de Vincent Peillon et de George Pau-Langevin.
L'enseignement privé n'a pas été oublié, avec 867 postes créés pour la rentrée 2013, alors qu'il n'accueille que 16,6 % des élèves.
Toutes ces mesures, à tous les niveaux de l'enseignement scolaire public, prennent en compte la formation, l'intégration, la citoyenneté, la vie de l'élève, l'enseignement technologique et professionnel, et aussi la reconnaissance de la différence. Nous retrouvons enfin l'école de la République et, à ce titre, nous approuverons avec volontarisme, fierté et solidarité le projet de loi de finances pour 2013.