Le groupe RRDP votera en faveur du projet de budget – comme, je l'espère, les autres membres de la majorité.
Le constat selon lequel trop d'élèves ne maîtrisent pas les connaissances de base à la fin de l'école primaire est insupportable, tout comme l'accroissement des inégalités territoriales ; chaque année, 140 000 jeunes quittent le système scolaire sans diplôme. Il faut donc du temps et des moyens ; incontestablement, ce budget répond à cette attente, en procédant à une augmentation de crédits de 1,8 milliard d'euros, soit 2,9 %, au moment même où le gouvernement fournit un effort inédit de réduction des dépenses publiques : il s'agit d'un signe politique fort.
Priorité est donnée au primaire, étant entendu que notre pays a le plus faible taux d'encadrement des 34 pays membres de l'OCDE. Dès la rentrée 2012, un plan d'urgence a été mis en oeuvre, avec la création de quelque 1 300 emplois de professeurs et de 1 500 emplois d'AVS-i afin d'accompagner les élèves handicapés. En 2013, au total, 8 281 nouveaux postes seront créés. 11 476 ETP de stagiaires sont prévus pour réformer la formation initiale des enseignants. Ces choix politiques, nous les assumons, car ils répondent à une urgence – n'en déplaise à ceux qui dresse un portrait par trop idyllique de la situation actuelle.
La formation des professeurs est rétablie, l'accueil des enfants de moins de trois ans privilégié, notamment dans les zones d'éducation prioritaire, et les crédits du programme n° 141 « Enseignement scolaire public du second degré » sont augmentés, même s'il reste beaucoup à faire au niveau des collèges et lycées. On notera par ailleurs le passage de 3 à 10 millions d'euros du budget consacré au numérique.
Enfin, le rapport de Michel Ménard sur la scolarisation des enfants handicapés, particulièrement intéressant et intelligent, fera date.