Intervention de Éric Alauzet

Réunion du 23 avril 2014 à 12h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Pour ce qui est tout d'abord de ramener le déficit à 3 %, sans doute la situation est-elle plus sérieuse qu'on ne le dit, car la dette supplémentaire est encore, avec un déficit de 4,3 %, de 75 milliards d'euros en 2013. L'équilibre de la dette ne se situe donc pas à 3 % de déficit, mais sans doute encore bien en-deçà : nous ne sommes pas près de stabiliser la dette. Or, rembourser la dette est une absolue nécessité.

Il faut par ailleurs éviter trop de brutalité. La baisse des dépenses publiques est certainement incontournable, mais on ne peut pas tout lui faire porter et nous devons, pour l'adoucir, accompagner la trajectoire d'extinction de la dette publique d'une trajectoire d'extinction de la fraude, de l'évasion fiscale et de l'optimisation fiscale agressive. Cette action ne relève pas de la seule compétence de la France et elle doit bien évidemment être traitée au niveau européen – mais elle doit l'être, si nous ne voulons pas que la réduction de la dépense publique soit trop violente.

Les aides proposées aux entreprises pour l'emploi doivent être assorties de conditions : cet argent ne doit pas aller nourrir les dividendes, bonus et avantages sur les salaires élevés.

En outre, on évoque la création de 190 000 emplois supplémentaires, mais il faudrait aussi s'interroger sur les pertes d'emplois, directs et indirects, liées à la diminution de la dépense publique.

Enfin, la gauche est pratiquement unanime pour demander la préservation des petites retraites, ce qui va sans doute au-delà des minima sociaux. La classe moyenne basse a déjà fait les frais du gel du barème de l'impôt, de la suppression de la demi-part dite « des veuves » et de la suppression de l'exonération des heures supplémentaires : n'y ajoutons pas une baisse de ses retraites !

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