S'agissant des questions européennes, j'approuve la position du Gouvernement quant au respect de notre trajectoire budgétaire, car il en va de notre crédibilité. Non seulement la France ne respecte pas le pacte de stabilité depuis 2004, mais il nous serait difficile d'expliquer que nous ne tenons pas nos engagements alors que les pays du Sud ont opéré un ajustement brutal, et sans doute excessif, sans bénéficier des taux d'intérêt de la France.
La politique monétaire, et les questions connexes de l'inflation et du taux de change, sont un enjeu essentiel, d'ailleurs mentionné par le Haut Conseil des finances publiques, et fortement lié à la question des excédents de l'Allemagne. Le rééquilibrage de la demande intérieure allemande constitue d'ailleurs une évolution positive, nécessaire au soutien de la demande de la zone euro. Avez-vous dit à vos homologues allemands que, pour que les pays en déficit soient en mesure de résorber celui-ci, il conviendrait que les pays excédentaires relâchent et soutiennent leur demande intérieure ?