Je souhaite revenir sur la question israélo-palestinienne. Elle est gérée quasiment en conclave, en tout cas de manière très étanche, par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. A chaque fois que l'Union européenne ou la diplomatie française s'en préoccupe, parce que ce conflit est la matrice de toutes les tensions dans la région, les Américains répondent que l'on risque de compliquer la situation, voire de faire capoter la négociation. Où en est-on vraiment ? Y a-t-il une diminution des tensions entre Israël et la Palestine, ou bien au contraire le feu couve-t-il encore sous la cendre, jusqu'à une prochaine Intifada ? Ne pourrait-on pas penser que la diplomatie américaine n'a pas d'autre visée que de maintenir à bas bruit ce conflit, qui dure après tout depuis soixante ans, jusqu'à la fin de la présidence Obama ?