Intervention de Claude Sturni

Séance en hémicycle du 29 avril 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Alstom

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Sturni :

Ma question, à laquelle j’associe mon collègue et voisin Frédéric Reiss, s’adresse au Premier ministre. L’heure est grave pour ce fleuron industriel français qu’est Alstom, avec ses 18 000 salariés. Ce qui est particulièrement étonnant dans cette affaire, c’est le sentiment de précipitation et d’urgence qui anime le Gouvernement. Sans doute cherche-t-il ainsi à masquer le manque d’anticipation et de vision que l’on est en droit d’attendre d’un État stratège, d’un État qui, sur le papier, a identifié des filières stratégiques et prétend assurer le redressement productif de la France.

Depuis combien de temps, monsieur le Premier ministre, votre ministre de l’économie est-il au courant des difficultés d’Alstom et des options stratégiques que ses dirigeants étudient pour faire face aux défis que rencontre le groupe ?

Depuis deux ans, la majorité a adressé beaucoup trop de signes de défiance aux acteurs économiques et contribué à leurs difficultés. En exerçant une pression fiscale déraisonnable et en multipliant les règles et les contraintes, elle a pénalisé sans cesse leur compétitivité.

Il n’est donc pas étonnant de constater l’absence de confiance de nombre de dirigeants des grands groupes envers les pouvoirs publics. Comment le Gouvernement imagine-t-il déployer une vision stratégique quant à l’avenir industriel de la France sans pouvoir s’appuyer sur cette relation de confiance ? Les Français sont en droit d’attendre de leur gouvernement une anticipation sur les dossiers et une intelligence partagée. Celles-ci font actuellement défaut.

Quelle différence avec la détermination et la ligne de conduite stratégique de Nicolas Sarkozy et de Jean-Pierre Raffarin…

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