Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 29 avril 2014 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité 2014-2017 débat et vote sur cette déclaration

Manuel Valls, Premier ministre :

Au final, mesdames et messieurs les députés, le pacte de responsabilité et de solidarité doit être un immense levier de confiance pour aller chercher la croissance et la compétitivité.

Pourtant, depuis des années, les déficits et la dette nous étranglent et nous empêchent de réinstaller la confiance. Depuis près de quarante ans, la France dépense, chaque année, plus qu’elle ne produit. Et nous savons tous que quand on vit au-dessus de ses moyens, on ne peut pas envisager sereinement l’avenir. Chacun le comprend. Les Français l’ont compris depuis longtemps. La perte de confiance de notre pays, elle est là aussi.

À force de déficits répétés, nos comptes publics sont devenus une entrave pour notre économie. La France est un grand pays, une grande puissance économique, industrielle et agricole. Elle se doit de garantir son indépendance financière, sa souveraineté, c’est-à-dire ne pas dépendre du bon vouloir des marchés financiers, et ne jamais faire peser le poids de sa dette sur les générations futures.

Le remboursement de notre dette, c’est le deuxième poste de dépense de l’État. Nous y consacrons, chaque année, 45 milliards d’euros. Vous tous, ici, le savez : c’est plus des deux tiers du budget de l’éducation nationale, et ce n’est plus acceptable ! La dette était de 1 300 milliards d’euros en 2008, avant que nous ne la stabilisions à partir de 2012 autour de 1 800 milliards.

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