Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 29 avril 2014 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité 2014-2017 débat et vote sur cette déclaration

Manuel Valls, Premier ministre :

Notre produit intérieur brut en 2013 était de 2 000 milliards d’euros : le même qu’en 2008. Depuis, la population française a continué de croître. En réalité, les richesses produites rapportées au nombre d’habitants ont diminué de 3 %. Nous nous sommes donc appauvris collectivement.

Laisser filer les déficits n’est donc pas la solution pour retrouver la croissance et redonner du pouvoir d’achat à nos concitoyens, et cela n’a rien à voir avec je ne sais quelle injonction bruxelloise. Nos dépenses publiques doivent être financées, et je revendique devant vous le sérieux budgétaire.

Réduire nos déficits, c’est aussi le sens du plan d’économies de 50 milliards d’euros que j’ai présenté au conseil des ministres le 16 avril.

Je suis convaincu que beaucoup d’entre vous, sur tous les bancs, partagent l’idée que ces efforts doivent s’accompagner d’initiatives fortes au niveau de l’Union européenne pour soutenir la croissance. Cela passe par des politiques d’investissement ; des politiques de grands travaux sur les grands sujets d’avenir tels que l’énergie ou le numérique ; des politiques d’emplois, et notamment pour les jeunes. Mais aussi une politique monétaire plus adaptée car, aujourd’hui, le niveau de l’euro est trop élevé, et le ministre des finances et le ministre de l’économie l’ont rappelé. Ce sera la démarche du chef de l’État dans les négociations qui suivront le renouvellement du Parlement européen. Les efforts qui sont faits par les peuples européens, les efforts que nous faisons, doivent désormais trouver une traduction au niveau européen. Il en va du projet européen et de sa crédibilité, c’est l’engagement du Gouvernement.

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