Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 29 avril 2014 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité 2014-2017 débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Nous allons en débattre ; mieux, nous allons voter. Nous allons voter, non seulement parce que le Gouvernement a souhaité marquer son respect pour le Parlement en mettant en oeuvre cette procédure, mais surtout parce que l’enjeu qu’il retranscrit – celui du pacte de responsabilité et de solidarité – exige la mobilisation de la représentation nationale. Au-delà de la procédure européenne, c’est bien de cela qu’il s’agit : la mise en oeuvre de ce pacte pour soutenir l’investissement et l’emploi, donc la croissance et le pouvoir d’achat – en particulier celui des plus modestes. Cette procédure ne traduit pas simplement une volonté de faire plaisir ; elle ne répond pas davantage à une injonction européenne à laquelle nous céderions : dans ce moment le plus décisif pour notre pays, elle traite de l’avenir des Françaises et des Français, notamment des plus modestes.

Oui, nous allons voter, et ce vote ne comptera pas pour rien. Ce vote qui marquera fait l’objet – c’est normal, et même indispensable – de nombreux débats, de réelles interrogations, de vraies questions et même de quelques objections. Je comprends ces interrogations ; je respecte ces débats. Je sais tout ce qui traverse notre assemblée, y compris au sein de mon groupe. Je sais l’attente de nos concitoyens, qui est forte et porte en elle une exigence : réussir. Réussir à réformer notre pays pour trouver des solutions concrètes aux préoccupations de tous les Français : le chômage, les fins de mois difficiles, le sentiment de payer beaucoup d’impôts sans être toujours certain de l’utilité de la dépense publique.

Je respecte ces interrogations, je sais qu’elles sont légitimes ; mais je sais aussi que, sur un enjeu aussi central, il ne saurait y avoir de calcul politique. L’enjeu, c’est la France, et non le positionnement des uns ou des autres, dans l’opposition ou dans la majorité.

Ce vote n’indique donc rien : il décide. Aujourd’hui, nous sommes tous, dans la majorité comme dans l’opposition, face à nos responsabilités. Les Français nous ont élus, ils ont fait confiance à la gauche. Ils nous ont élus dans le moment le plus difficile parce qu’ils nous ont fait confiance pour conduire le redressement de notre pays, pour porter de nouveaux progrès, pour la justice sociale.

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