Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 29 avril 2014 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité 2014-2017 débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Oui, ce programme marque une trajectoire, une trajectoire qui répond aux défis auxquels nous avons à faire face. Cette trajectoire, c’est vrai, passe par le redressement des finances publiques. Ce redressement est à l’oeuvre depuis que nous sommes aux responsabilités. Depuis 2012, nos efforts – les efforts des Français ! – ont commencé à payer : le déficit était de 4,9 % en 2012, il est de 4,3 % en 2013 et sera de 3,8 % en 2014, puis de 3 % en 2015. Il est loin le temps où l’on laissait filer dette et déficit, rendant impossible pour la France et les Français d’envisager l’avenir sereinement !

Oui, nous sommes en train de sortir notre pays de la situation dans laquelle nous l’avions trouvé, avec une dette qui s’est massifiée et dont les intérêts pèsent à eux seuls 45 milliards d’euros chaque année. Et si nous le faisons, ce n’est pas par obligation européenne, mais parce que nous devons retrouver les marges de manoeuvre que le laxisme de la droite nous a fait perdre. Nous le faisons non seulement parce que nous devons préserver notre souveraineté mais aussi parce que nous voulons éviter à la France l’austérité qui a tant fait souffrir certains peuples européens, et continue à les faire souffrir encore aujourd’hui. C’est à cette austérité, celle qui a conduit la Grèce à augmenter de dix points son taux de TVA, celle qui a conduit le Portugal à baisser de 27 % les salaires des fonctionnaires, celle qui a conduit l’Irlande à réduire de 11,6 % le salaire minimum, que nous conduisait la politique menée par la droite ; c’est à cette même austérité que nous conduiraient les recettes de sortie de crise qui sont aujourd’hui proposées par l’opposition. Si nous ne maintenions pas le cap fixé par le Président de la République, c’est à cette austérité que notre pays serait demain immanquablement conduit.

Réduire notre déficit public est donc indispensable. Réduire le déficit public, c’est la condition de la réduction de la dette. Réduire le déficit public, c’est l’assurance du maintien de notre capacité à emprunter dans de bonnes conditions, pour l’État bien entendu, mais aussi pour les entreprises et pour les ménages. Réduire le déficit public, c’est surtout garantir que la voix de la France restera entendue en Europe, que la France pourra continuer à oeuvrer pour réorienter la politique européenne. Celle-ci a commencé à évoluer et nous devons aujourd’hui poursuivre nos efforts dans la perspective de l’élection européenne qui se tiendra en mai :…

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