Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 29 avril 2014 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité 2014-2017 débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Voilà pourquoi le pacte de responsabilité et de solidarité est indissociable du programme de stabilité. Ce pacte, c’est un levier pour la croissance, pour la confiance, donc pour l’emploi.

C’est aussi un pacte qui doit améliorer le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes. Cet équilibre, nous avons réussi à l’établir lors de nos discussions. C’est donc bien sur ces deux aspects que nous votons : la maîtrise des comptes publics et le pacte pour la croissance, pour l’emploi et pour le pouvoir d’achat des plus modestes.

La reprise est en cours ; nous devons la conforter, l’amplifier, accélérer ses effets sur l’emploi. Voilà pourquoi nous soutenons votre action pour provoquer un choc de confiance dans l’économie. C’est l’enjeu du pacte : soutenir l’investissement et l’emploi, donc la croissance et le pouvoir d’achat.

Ce pacte de responsabilité et de solidarité doit permettre d’abord de restaurer la compétitivité de nos entreprises et de renforcer la croissance. Là encore, je ne veux pas revenir sur l’ensemble des mesures que vous avez annoncées, mais l’essentiel est là : après les réformes courageuses que nous avons faites, comme celle du marché du travail qui permet d’enrichir la croissance en emplois, nous complétons cette politique avec l’objectif clair d’inverser durablement la courbe du chômage, de rendre du pouvoir d’achat aux Français et de faire en sorte que des emplois pérennes pour notre pays et pour les Français soient à nouveau créés par le secteur industriel grâce à une nouvelle compétitivité.

L’État prend donc ses responsabilités. Il appartient aux chefs d’entreprise – je le dis ici peut-être avec plus de solennité qu’il n’en faut car je sais que le civisme fait partie pour bon nombre d’entre eux du logiciel républicain et qu’ils sont aussi des citoyens – de tenir leurs engagements en matière d’emploi, d’insertion des plus jeunes. Ils doivent offrir de nouvelles qualifications, de nouveaux champs à l’apprentissage et participer à la lutte contre la précarité. Bien entendu, nous voulons évaluer et contrôler toutes les mesures prises, même si nous jugeons a priori que les chefs d’entreprise veulent les mettre en oeuvre de la meilleure façon, c’est-à-dire d’une manière qui bénéficie à l’emploi et qui correspond avec la crise que nous vivons. Entre l’emploi et les dividendes, ils doivent faire le choix du long terme, ils doivent choisir aujourd’hui ce qui peut sortir notre pays de la crise : c’est par l’emploi et par aucune autre politique que l’avenir de nos entreprises pourra à nouveau se dessiner dans notre pays.

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