Voilà ce que veut dire prétendre que le blocage de l’indice de la fonction publique serait une économie.
De façon plus massive, monsieur le Premier ministre, depuis que les ministres ont laborieusement présenté le pacte de stabilité en commission des finances la semaine dernière, sans répondre à nos questions précises, vous mentez sur l’ampleur de l’effort à réaliser, parce que chacun le sait : 50 milliards, cela ne fait pas le compte.
Déjà l’an dernier, au début de l’année, – et après moult hésitations vous avez choisi de ne pas reporter l’objectif des 3 % de déficit public pour 2015 – la Cour des comptes avait dit qu’il fallait un effort de trois fois 17 milliards, soit un peu plus de 50 milliards.
À cette contrainte, qu’on peut justifier, vous avez ajouté, monsieur le Premier ministre, un certain nombre d’annonces successives de baisses d’impôt. Baisser les impôts, c’était bien le moins, après le matraquage de ces deux dernières années. Mais où est le financement de ces baisses d’impôt ?
Dans l’abondant rapport des ministres, je n’ai rien trouvé. J’ai lu, il y a quelques minutes, la note tout à fait intéressante que notre collègue rapporteure générale du budget Valérie Rabault a transmise aux membres de la commission des finances : pas le début d’une justification non plus du financement des baisses d’impôt !