Que de temps perdu ! Alors, soyons honnêtes : nous pourrions féliciter le Gouvernement pour certaines des décisions qu’il prend dans le cadre de ce programme de stabilité, s’il n’avait pas deux ans de retard. Et il faut ajouter à cela les revirements de la journée d’hier : par peur d’être mis en minorité à l’Assemblée nationale par votre majorité, vous avez, monsieur le Premier ministre, annoncé des reculs. Il est regrettable que le courage du Gouvernement n’ait tenu que quelques jours.
Il faut réformer structurellement notre pays et son rapport avec les entreprises. Ce sont nos entreprises, petites, moyennes et grandes, qui recréeront de l’emploi. Il faut faire confiance aux entrepreneurs et aux salariés, qui sont la richesse de l’entreprise. Certes, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi va dans ce sens. Toutefois, comme l’a rappelé le Haut conseil des finances publiques, il ne peut être assimilé à une baisse des cotisations patronales, et son effet sur l’emploi est surestimé.