Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du 29 avril 2014 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité 2014-2017 débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, président de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire :

Le problème de ces 25 milliards d’euros de baisse d’impôt, c’est qu’ils ne sont absolument pas financés. Souvenons-nous en effet que les 50 milliards d’économies ont été annoncés il y a déjà plusieurs mois et qu’ils devaient servir à assurer la trajectoire de réduction progressive des déficits à 3 % en 2015. Ils n’étaient en aucun cas destinés à financer ces baisses supplémentaires d’impôt.

Il faut que tout le monde soit bien conscient du raisonnement qui est tenu : on va réaliser 50 milliards d’économies, mais par rapport à quoi ? Quand on regarde de près le programme de stabilité et les chiffres que vous donnez, on voit que vous faites l’hypothèse que notre dépense publique, qui s’élève à 1 200 milliards d’euros, soit 57 % de notre PIB – le record du monde ! – va inéluctablement augmenter chaque année de 35 milliards d’euros – c’est ce que l’on appelle la croissance spontanée. Vous estimez donc qu’avec une augmentation de 105 milliards sur trois ans et 50 milliards d’économies, elle n’augmentera que de 55 milliards. Mais ce n’est pas du tout cela, l’effort qui est demandé !

Surtout, vous ne proposez aucune réforme de structure, comme cela a été dit.

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