Ce que vous nous proposez n'est rien d'autre qu'une mesure gesticulatoire. En effet, désemmêler l'enchevêtrement des infractions liées à une escroquerie en bande organisée exige des investigations dont la durée excède de loin celle de la garde à vue. Imaginer de prolonger celle-ci jusqu'à soixante-douze heures n'a donc pas de sens, d'autant que, si les faits sont graves, rien n'empêche de déférer le suspect devant le juge ou de le placer en détention provisoire.
La garde à vue, qui a été inventée le jour où les avocats ont été autorisés à entrer dans le cabinet du juge d'instruction, n'est au bout du compte qu'un moyen de faire échec aux droits de la défense : c'est pourquoi j'y suis hostile.