Intervention de Michèle Bonneton

Séance en hémicycle du 6 mai 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Conséquences des fermetures de classes dans les zones rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Ma question s’adressait à M. le ministre de l’éducation nationale.

L’un des objectifs prioritaires du ministère de l’éducation nationale est de rendre l’école plus juste pour tous les territoires, et nous y souscrivons pleinement.

De plus, nous savons que lorsqu’une famille cherche à acquérir un logement, elle pose trois questions : y a-t-il une école, un médecin, le haut débit pour internet ?

La disparition et l’éloignement des services au public en milieu rural – l’offre de soins, le traitement des urgences médicales, l’accès aux services postaux, à ceux de l’emploi ou de l’urbanisme, et plus généralement à tous les services de l’État – sont très mal vécus. Mais lorsque des classes disparaissent ou qu’une l’école ferme, c’est en quelque sorte le coup de grâce.

Le milieu rural se sent d’autant plus concerné par les difficultés à faire vivre les écoles qu’il est particulièrement touché par le phénomène de fermetures de classes. Une fermeture de classe pouvant devenir dramatique, les élus avec les enseignants et les personnels font depuis longtemps de gros efforts et mettent tout en oeuvre pour garder leurs classes et la qualité de leur école qui est indispensable à la vie de leur territoire. N’oublions pas que les parents peuvent changer leurs enfants d’école si celle de leur village n’est pas suffisamment attractive.

Les décisions de réaménagement de l’éducation nationale sont appliquées partout selon les mêmes critères et justifiées par des arguments gestionnaires alors que nous constatons qu’en milieu rural, sur un petit nombre de classes et même s’il y a un regroupement scolaire, les effectifs sont parfois fluctuants : ils peuvent très bien augmenter un an ou deux après avoir baissé.

Il faudrait alors accepter, de façon temporaire, que les seuils de fermeture de classe ne soient pas systématiquement appliqués. Ce serait une judicieuse adaptation aux réalités de terrain. Il y va de la survie démographique et économique de nos territoires.

Aussi, aimerais-je savoir si le Gouvernement compte retenir d’autres critères que les seuls effectifs à un moment donné, avant de fermer des classes ou même des écoles et ce qu’il entend faire pour stopper les fermetures de classe en milieu rural.

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