Madame la députée Frédérique Massat, vous connaissez mon affection pour les territoires de montagne, vous l’avez d’ailleurs rappelée, et, si jamais le Gouvernement les oubliait, vous seriez là pour nous rappeler leur existence.
Je vous prie de bien vouloir excuser Arnaud Montebourg, qui m’a chargé de vous transmettre sa réponse.
Le ministre de l’économie avait affirmé, le 8 octobre dernier, à l’occasion de la table ronde sur l’avenir de la filière aluminium, que ce secteur était essentiel à la compétitivité de l’économie française. Cette industrie française alimente certaines des activités les plus florissantes de notre pays, en l’occurrence l’aéronautique, mais elle connaît des difficultés. Elle souffre de l’éclatement de la filière depuis la disparition de Pechiney. Elle doit donc se stabiliser, investir, se moderniser, monter en gamme et innover pour préserver sa compétitivité. C’est la condition de sa pérennité, et l’assurance d’un approvisionnement sécurisé et de qualité pour les industries situées en aval. Telle est la ligne de conduite que le ministre défend à Tarascon-sur-Ariège ; c’est la même qu’il a défendue, avec succès, à Saint-Jean-de-Maurienne, dont l’activité a été préservée, ou à Neuf-Brisach, où Constellium a annoncé d’importants investissements porteurs d’espoir pour la filière et pour le territoire.
Comme vous l’avez rappelé, Constellium s’était engagé depuis plusieurs mois dans des pourparlers exclusifs avec le fonds d’investissement Andlinger, qui concernaient l’avenir des sites de Sabart et d’Ussel. Ces discussions sont aujourd’hui rompues. D’autres repreneurs qui s’étaient précédemment manifestés sont maintenant en état de reprendre des négociations approfondies.
Arnaud Montebourg sera particulièrement attentif au projet industriel du futur acquéreur de Sabart. Cet acquéreur devra être capable de réaliser les investissements nécessaires à la pérennité et à la compétitivité d’un site créé en 1929 ; c’est la condition d’une réussite durable. Le groupe Constellium a assuré qu’il serait attentif au sérieux des repreneurs potentiels. Les services de l’État le seront aussi.
Pour l’heure, je suis en mesure de vous dire que les discussions avec d’éventuels repreneurs suivent leur cours et les services du ministre de l’économie ne manqueront pas de vous tenir informée de leurs développements futurs, mais vous comprendrez, les discussions étant en cours, que je ne puisse vous en dire plus à cet instant. Soyez assurée de la vigilance du Gouvernement et du ministre Arnaud Montebourg. Je vous ai rappelé à quel point le Gouvernement était sensible au sort de ce territoire, auquel il est très attaché.