Madame la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, je tiens à appeler votre attention sur les deux établissements hospitaliers de Bernay et de Pont-Audemer auxquels nous tenons beaucoup dans cette région rurale de Normandie. Nous effectuons depuis des années un important travail pour permettre la restructuration de ces deux établissements. Ainsi, élus de la majorité et de l’opposition, lesquels ont fait fi de leurs convictions politiques, veillent à ce que ces deux hôpitaux puissent avoir un avenir afin d’assurer l’offre de soins dont nos populations ont besoin.
Ce projet de partenariat a été lancé à la demande des communautés médicales, les premières à demander que l’on pense autrement. Il a été soutenu par tous les élus, de droite comme de gauche et a également reçu l’appui de l’ARS. Il s’agit ainsi d’améliorer et de développer l’offre de soins des deux établissements en s’appuyant sur leur complémentarité : un certain nombre de soins peuvent être effectués dans un établissement plutôt que d’ans l’autre, permettant ainsi de les renforcer.
Quatre domaines particuliers sont prioritaires : la chirurgie, l’imagerie, les soins palliatifs et la maternité.
Des propositions, soumises à l’examen de tous les élus concernés, ont été émises par les communautés médicales des deux établissements : sur le site de Bernay, le regroupement du plateau de chirurgie ambulatoire et le partage des activités maternité et chirurgie, sur le site de Pont-Audemer le renforcement du plateau d’imagerie, grâce à l’obtention d’une IRM et la création d’une unité de soins palliatifs.
Au regard de l’importance de ce projet, sa mise en oeuvre effective nécessite un engagement financier de l’État dans trois domaines : immobilier, avec la construction d’un nouveau bâtiment d’hospitalisation à Pont-Audemer ; budgétaire, avec l’engagement de l’État sur plusieurs années pour retrouver l’équilibre financier ; opérationnel, avec la création d’un poste de direction pour renforcer la direction partagée, eu égard aux 1 000 personnes employées par ces deux établissements.
Ce projet hospitalier de grande ampleur et exemplaire en raison de la complémentarité que nous avons engagée – en dépit de certaines réticences – concerne plus de 110 000 personnes ; il est absolument indispensable pour maintenir une offre de soins de qualité pour les patients de ces territoires. Je vous demande donc de confirmer le soutien de l’État à la mise en oeuvre de ce projet réellement novateur et qui correspond à l’esprit du temps.