Monsieur le président, messieurs les députés, monsieur le député Philippe Vitel, M. Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État aux transports, à la mer et à la pêche, qui assiste aujourd’hui à la célébration du vingtième anniversaire du tunnel sous la Manche, vous demande de bien vouloir excuser son absence.
Vous attirez son attention sur les difficultés rencontrées par les voyageurs pour dialoguer avec l’État sur les conditions d’exploitation de la ligne Paris - Rouen - Le Havre. Je peux vous assurer que la voix des usagers et de leurs représentants compte pour l’État.
La convention d’exploitation avec la SNCF a renforcé la prise en compte des demandes faites par les voyageurs. Au niveau national, le comité chargé de suivre la bonne exécution de la convention avec tous les acteurs concernés se réunit au moins une fois par an. Les associations nationales d’usagers peuvent y exprimer leurs attentes et proposer des améliorations. Des contacts réguliers ont également lieu entre les services du secrétaire d’État aux transports et les associations.
Les revendications des usagers sont aussi prises en compte au niveau local. Les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement – les DREAL – sont les interlocuteurs quotidiens pour les questions touchant aux trains d’équilibre du territoire.
Sur la ligne Paris - Rouen - Le Havre, utilisée par de nombreux abonnés pour se rendre quotidiennement sur leur lieu de travail et donc très chargée, il semble que les difficultés tiennent davantage au fait que plusieurs autorités organisatrices se partagent les responsabilités. La région Haute-Normandie conventionne les TER qui desservent Vernon ; le STIF conventionne les trains Transilien qui vont jusqu’à Mantes-la-Jolie, avec possibilité de correspondance jusqu’à Vernon ; l’État est l’autorité organisatrice des trains Intercités, avec une offre de transport entre Paris, Rouen et Le Havre.
Il faut parvenir à une meilleure articulation des responsabilités. Pour avancer de façon pragmatique, le ministère chargé des transports et l’association des régions de France ont lancé un groupe de travail avec plusieurs régions intéressées afin de concevoir une offre globale plus efficace qui réponde mieux aux besoins. La région Haute-Normandie pourra se joindre à l’exercice, afin de trouver une solution pertinente pour un axe proche, aujourd’hui, de la saturation.