Ma question, qui s’adressait à Mme la ministre de l’environnement, concerne un super-prédateur, qui s’adapte remarquablement vite, dont la femelle produit 2,3 louveteaux viables par an, qui parcourt entre quatre-vingts et cent kilomètres chaque jour, égorge et décime les troupeaux de moutons, surtout dans des secteurs où les mesures de protection sont absolument impossible à appliquer.
Sachant que l’Europe, dans sa grande sagesse, oblige nos agriculteurs à toujours tenir un couvert sur les sols qu’ils exploitent, il serait impossible d’ériger des barrières de plus de deux mètres de haut et d’employer du barbelé militaire pour protéger de ce super-prédateur les troupeaux de moutons.
Le choix est par conséquent très clair : soit l’élevage ovin disparaît complètement dans les zones de plaine en France et nous serons obligés de consommer du mouton néo-zélandais, soit nous abandonnons la délétère disposition de la convention de Berne, édifiée en 1935, au moment où il n’y avait pas de loups sur le territoire national.
Ma question est simple. Que compte faire le Gouvernement pour faire passer l’espèce de « totalement protégée » à « protégée » et pour autoriser le tir du loup d’une manière beaucoup plus efficace, à savoir autre chose que des tirs d’effarouchement qui ne servent strictement à rien puisque nous avons affaire à un super-prédateur, redoutablement intelligent, qui occupe la même niche écologique que l’homme lui-même.
La question pourrait prêter à sourire mais elle est éminemment sérieuse, lorsque l’on voit les brebis égorgées, lorsque l’on voit les éleveurs désespérés, dont certains sont poussés à abandonner leur activité.