Vous accordez, monsieur le président Vigier, une attention toute particulière à l’avenir de la base 279 de Châteaudun et du personnel qui y est affecté suite aux mesures de réorganisation dont elle a fait l’objet – attention que je partage pleinement, comme j’ai eu l’occasion de vous le montrer en décidant, conformément à nos échanges antérieurs, d’implanter sur ce site un outil de construction d’aéronefs. La base de Châteaudun dispose en effet de nombreux atouts pour accueillir cet outil indispensable ; je vous informe que le premier marché est en cours, et je suis convaincu qu’il portera tous ses fruits. Je vous rappelle en outre que nous avons pris les mesures nécessaires pour que la base puisse bénéficier d’un contrat de site, toujours dans le cadre des échanges constructifs et utiles que nous avons eus en faveur de la défense nationale et de Châteaudun.
S’agissant de la place qu’occupera la base de Châteaudun dans la future organisation de la DIRISI, permettez-moi tout d’abord de vous rappeler que les attributions du service des matériels de l’armée de l’air, dissous en 2006, ont été progressivement reprises par quatre services gestionnaires : le service interarmées des munitions, ou SIMu, la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestre, la SIMMT, la structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la Défense, ou SIMMAD, et enfin la DIRISI. Pour accompagner la réforme, de nouveaux logiciels de gestion sont actuellement en cours de conception, notamment celui de la SIMMAD dont la livraison est prévue en 2018. En attendant, le centre informatique du service des matériels de l’armée de l’air, le CISMAA, demeure sur le site de Châteaudun pour assurer le maintien en condition opérationnelle du logiciel SIGMA et de ses fonctionnalités. Il devrait être dissous en 2018 lors de l’abandon de SIGMA.
Parallèlement, comme vous le savez, la DIRISI élabore un schéma directeur des capacités de développement informatique du ministère, qui comprend notamment l’examen du site du Châteaudun. Ce projet, toujours à l’étude, nécessite pour être performant de mettre en commun des méthodes et une organisation et, pour être viable, d’atteindre une masse critique. Il devrait être orienté autour du thème de l’aéronautique et, à ce titre, être proche des maîtres d’ouvrage des applications concernées et de leur mise en oeuvre. Vous nous indiquez que le site de Châteaudun possède de nombreux atouts, qu’il s’agisse de ressources humaines, de compétences, d’infrastructures ou encore d’équipements : j’en ai pris bonne note. Il est encore trop tôt pour que je me prononce sur le modèle à venir, car j’ai pour habitude de tenir les engagements que je prends et de ne rien annoncer avant pour m’assurer que mes décisions pourront bien être appliquées. Je l’ai fait sur le premier point que vous avez rappelé, et j’attends les résultats des études en cours pour répondre au second point.