Si l'on en croit les résultats d'une récente enquête du Commissariat général au développement durable sur les opinions et pratiques environnementales des Français en 2013, il était tout à fait opportun d'organiser la présente table ronde et je vous remercie, monsieur le président, de l'avoir prévu.
De fait, si le bruit n'est cité qu'en septième position des problèmes liés à l'environnement – donc assez loin derrière le réchauffement climatique et la pollution de l'air –, il se place au premier rang lorsque les Français sont interrogés sur les problèmes qui concernent leur quotidien et leur environnement immédiat. En 2013, un Français sur cinq place le bruit en première position et c'est d'ailleurs le seul sujet de préoccupation qui progresse par rapport à 2012.
La problématique des nuisances sonores devance donc le manque de transports en commun, la pollution atmosphérique, la dégradation du cadre de vie, les risques liés à la présence d'installations dangereuses, industrielles et nucléaires, et les risques naturels. Au vu des résultats de cette enquête et à l'heure où les crédits de l'ADEME pour la résorption des points noirs du bruit des transports terrestres ne sont pas renouvelés, comment replacer le bruit au coeur des priorités environnementales ?