Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 30 avril 2014 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

Le bruit est un phénomène préoccupant dans notre société et ses effets sont trop méconnus. Les Français sont nombreux à se déclarer gênés par le bruit, qui est même, dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, la nuisance la plus souvent citée – à 54 % – par les ménages. Selon une étude, un jeune sur cinq souffre de sifflements permanents aux oreilles suite à un événement bruyant et, en 2050, le nombre de personnes atteintes de déficience auditive aura doublé. On voit donc bien les enjeux de l'éducation et de la sensibilisation à la protection auditive. À l'heure où la recherche fait d'importants progrès, des contradictions se font jour : d'un côté, les amateurs de Formule 1 se plaignent, depuis le début de cette saison, de la diminution du volume sonore due au changement de moteurs imposé par la nouvelle réglementation ; de l'autre côté, on observe, sur les territoires tant urbains que ruraux, une recrudescence des plaintes pour nuisances sonores causées par les deux-roues motorisés, véhicules dont les pots d'échappement ont souvent été bricolés dans le but, précisément, de faire plus de bruit.

Au-delà de la sensibilisation aux effets nocifs du bruit et des innovations techniques visant à limiter le bruit de l'environnement et dans les bâtiments, se pose la question de la place du bruit dans notre société : faut-il nécessairement faire du bruit pour exister ?

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