Monsieur le ministre, il est urgent que la République donne un signe, et je sais que vous y êtes prêt.
Pendant des années, certains de nos compatriotes ont été touchés dans leur chair, ont pensé que la République ne leur rendrait jamais justice, puis ont cru – nous l'avions dit à l'époque – dans un texte qui allait leur permettre de faire valoir leurs droits, texte qui se révèle être aujourd'hui une sorte de piège – je veux parler de la façon dont ils le ressentent et de la façon dont on les considère.
C'est cette urgence que je voudrais ici, au nom du groupe SRC, relayer auprès de vous avec la proposition de Patricia Adam, présidente de la commission de la défense, parce que la situation est peut-être aujourd'hui pire qu'elle ne l'était hier ; parce qu'il y a eu un texte, parce qu'il y a eu un engagement et que cet engagement n'a abouti à rien pour ceux qui, victimes de ces essais nucléaires, ont été touchés dans leur chair.
Monsieur le ministre, au nom de mon groupe, qui s'associe à cette demande de rapport, je le répète, il y a urgence à ce que la République adresse aujourd'hui un signe fort à ceux qui ont été blessés. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)