Nous ne disposons pas de chiffres.
Un débat est en cours sur un modèle d'accompagnement au niveau local. La préfecture de la Meuse est chargée de coordonner l'élaboration d'un schéma interdépartemental de développement du territoire. Il existe un rapport qui affirme qu'il y aura création d'emplois, mais cela restera sans doute assez modeste. Cela étant, la région peut profiter d'autres externalités, sous forme d'infrastructures par exemple.
Pour ce qui est de la dérive des coûts, il convient de faire la part de ce qui revient à un renforcement des contraintes de sûreté. L'ASN est de plus en plus exigeante – c'est là un des avantages objectifs du nucléaire – et une partie de l'augmentation des coûts tient donc au fait que les exigences de sûreté sont de plus en plus fortes, ce qui est une bonne chose. C'est plus ennuyeux lorsque la dérive se produit à niveau de sûreté identique, car cela signifie que l'on avait mal anticipé les opérations concernées.
Dans son dernier rapport, la CNE2 a précisé qu'elle attendait le chiffrage définitif, à savoir celui qui doit se substituer aux 16,5 milliards d'euros dont nous avons parlé. Elle a par ailleurs demandé à l'ANDRA de se pencher sur ce qu'il en est dans d'autres pays en matière de financement et de coûts, mais, s'agissant du stockage, les comparaisons sont délicates car il existe encore peu d'expériences étrangères et chacune est en quelque sorte un prototype. Nous avons quelques éléments venant de Suède et de Finlande mais, en l'état, les choix faits dans ces pays sont assez différents des nôtres. Les comparaisons seront sans doute plus aisées pour ce qui touche au démantèlement.
Comme je l'ai dit, la CNE2 fait des recommandations et demande des précisions à l'ANDRA sur sa méthode d'évaluation du coût de Cigéo.