…qui permettent de préserver des exploitations agricoles durables dans des zones défavorisées.
Membre de la commission du développement durable, j'ai également noté vos efforts en faveur du renouvellement et de la modernisation des exploitations agricoles, ainsi que du plan de performance énergétique. Le rapporteur spécial a rappelé que ces efforts représentaient trois millions d'euros en plus.
Cependant, il est nécessaire d'aider davantage au développement des filières bois, biomasse et méthanisation, car les tensions à la hausse sur les prix des ressources énergétiques classiques pèsent lourdement sur les dépenses de fonctionnement des exploitations. Ces nouvelles filières énergétiques pourraient être sources de revenus complémentaires pour les agriculteurs. Oui, notre agriculture constitue un atout pour la transition énergétique et pour les énergies renouvelables.
Les risques sanitaires et alimentaires nous préoccupent également. La dotation du programme « Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation » est en hausse pour les actions « Acquisition et mobilisation des moyens scientifiques et techniques pour maîtriser les risques sanitaires » et « Mise en oeuvre de la politique de sécurité et de qualité sanitaires de l'alimentation ». C'est une bonne chose.
Par contre, les crédits alloués à l'action « Prévention et gestion des risques sanitaires liés aux denrées alimentaires » seraient en baisse. Même si M. le rapporteur spécial nous a déjà donné quelques explications sur ce sujet tout à l'heure, j'aimerais en connaître les raisons, alors que la préoccupation des consommateurs n'a jamais été aussi forte.
De plus, les résultats de l'étude du professeur Séralini, je le dis sans retenue, doivent nous inciter à mener l'offensive pour l'interdiction des OGM dans toute l'Europe. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.) N'est-il pas déjà trop tard pour préserver la santé de nos concitoyens ? Ce débat sera à l'ordre du jour mercredi en commission.
Je suis persuadé que notre agriculture, à la condition qu'on lui donne les bonnes orientations, saura relever l'ensemble des défis qui nous attendent à l'avenir. Je suis un défenseur de l'excellence agricole, celle capable de nourrir chacun, en qualité comme en quantité, raisonnée, bio, respectueuse de l'environnement et des consommateurs.
Nous espérons pour 2013 un projet de loi d'avenir qui fixera pour toute la mandature un véritable cap à l'agriculture, la sylviculture et l'agroalimentaire français.
Soutenir notre agriculture, c'est aussi s'opposer à la libéralisation des droits de plantation, réaffirmer notre soutien à la candidature des paysages de Champagne au patrimoine mondial de l'UNESCO…