Ce nouveau discours, c'est vous, monsieur le ministre, qui le tenez aujourd'hui.
Les chiffres que vous avez rappelés sont clairs : un hectare de grande culture nécessite 4 à 5 heures de travail par an. Un hectare en élevage, qui correspond à un bovin, nécessite 40 à 50 heures de travail par an. Un hectare en arboriculture ou en viticulture nécessite 200 à 250 heures – voire 500 heures – de travail par an.
Alors que le problème numéro un, en France et en Europe, est le chômage, il est temps de rééquilibrer la situation. Vous demandez, monsieur le ministre, que les aides du premier pilier de la PAC soient réorientées vers l'emploi. Pour cela, vous avez émis l'idée de doubler la prime aux cinquante premiers hectares. Cette proposition serait très appréciée dans le monde agricole, et je sais que, pas à pas, vous faites progresser cette idée auprès de vos collègues européens.
Il y a urgence pour bon nombre de filières, et peut-être plus encore pour l'élevage. Mes chers collègues, je suis sûr que vous connaissez des exploitations laitières ou d'élevage à viande qui abandonnent leur production pour basculer vers des activités végétales, notamment céréalières. Pourquoi ? Parce qu'ainsi, ils gagneront plus et travailleront moins. Il est donc temps de rééquilibrer les choses.
Je voudrais également saluer, monsieur le ministre, votre combat en faveur de la révision de la libéralisation des droits de plantation en matière viticole. Au risque de vous déplaire, chers collègues de l'actuelle opposition et de la majorité d'hier,…