Monsieur le président, monsieur le ministre, madame et messieurs les rapporteurs, chers collègues, malgré les contraintes financières qui se sont imposées à vous, comme à d'autres ministres, le budget que nous examinons parvient, me semble-t-il, à conjuguer les efforts nécessaires et la justice que nous devons rétablir.
Dans un contexte de crise, il est important de fixer des priorités. Vous l'avez fait. L'enseignement, le contrôle de la qualité sanitaire, l'aide à l'installation et le soutien à l'élevage sont ainsi épargnés par la réduction de 3 % du budget.
Pour ma part, je suis très sensible à la priorité que vous accordez à l'enseignement. C'est fondamental. C'est synonyme de professionnalisme, de qualité et surtout de valorisation de l'image de la filière agricole auprès des jeunes générations. En ce domaine, la période de désengagement que nous avons connue est sûrement derrière nous.
Je ferai le parallèle avec la recherche – qui doit être soutenue – et citerai la filière forêt-bois pour laquelle cette recherche est fondamentale en termes sanitaires, pour trouver de nouveaux débouchés économiques, pour obtenir des certifications. Cette remarque vaut pour toutes les filières agricoles.
Après l'enseignement et la recherche, vous déclinez votre logique en renforçant la performance énergétique des exploitations agricoles par une augmentation de 3 millions d'euros de la dotation prévue à cet effet. Et vous bouclez votre démarche qualitative de long terme avec l'aide à l'installation des jeunes agriculteurs, au nombre de 5 000 en 2012, et même de 6 000 en 2013.
Dans un contexte contraint, d'autres dispositifs voient le jour et font débat, notamment le recentrage sur les bas salaires de l'exonération des cotisations patronales pour l'emploi de travailleurs agricoles saisonniers. Nous devrons en discuter lors du débat qui va s'ouvrir.
Je voudrais également vous faire quelques remarques concernant la forêt et l'ensemble de la filière bois. Les professionnels de ce secteur ont connu ces dernières années de profonds changements dans leur métier, changements souvent subis. Pourtant, on demande à cette filière de relever de grands défis environnementaux et économiques.
Pour ces raisons, j'aurais aimé que ce secteur ne soit pas concerné par la « coupe » de 3 % du budget, même si, monsieur le ministre, vous avez fait des efforts sur le plan chablis en améliorant la proposition faite aux sylviculteurs du Sud-Ouest. Il serait nécessaire de le rappeler ici publiquement.