Les glaciologues le confirment : la fonte des glaciers de l’Antarctique est désormais irréversible. Le GIEC nous alerte depuis des années, mais les conséquences du dérèglement climatique sont d’ores et déjà visibles en France – je pense notamment à ce qui a pu être constaté cet hiver sur les côtes landaises et de Bretagne.
Alors qu’en Europe, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué l’an dernier, elles ont continué d’augmenter dans notre pays. Notre pays, celui-là même qui doit engager la transition écologique. Il ne s’agit pas d’une affaire de ministère ni de majorité, mais bien d’un enjeu de civilisation, et ceux qui ergotent aujourd’hui sur la redevance liée à la pollution des poids lourds sont aveugles à l’urgence.
Le 9 janvier 2014, la commission de l’industrie et la commission de l’environnement du Parlement européen ont adopté des positions très claires en faveur d’objectifs contraignants d’ici à 2030. Si l’Allemagne et le Danemark ont accepté ces trois objectifs, la France est restée en retrait, alors qu’elle aura une responsabilité particulière, celle d’accueillir la conférence sur le climat en 2015.
En 2009, chacun s’en souvient, la France avait freiné des quatre fers quand il s’était agi d’avancer vers des objectifs contraignants lors de la conférence, et avait joué l’esbroufe médiatique pendant le sommet. Nous devons faire face à cette responsabilité, monsieur le Premier ministre, car en 2015, la France ne peut pas se contenter d’être l’hôte de la conférence sur le climat, elle doit aussi en constituer l’avant-garde.
Ma question est donc la suivante : pouvez-vous nous dire quelle sera la position précise et chiffrée de la France sur le paquet climat-énergie, et quelle position la France adoptera en septembre lors du sommet convoqué par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon ?