Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 14 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Réchauffement climatique

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Madame Duflot, nous avons 500 jours devant nous pour éviter une catastrophe climatique. Comme vous l’avez dit, c’est la France qui sera l’hôte, en décembre 2015, de la grande conférence sur le climat. D’ici là, une série d’étapes nous attendent, avec, nous l’espérons, l’adoption par l’Europe d’une position claire – la France, elle, sera au rendez-vous. Le 23 septembre aura lieu une journée organisée par le secrétaire général des Nations unies, lors de laquelle un certain nombre de pays, en particulier la France, vont prendre des engagements. À la fin de l’année se tiendra une conférence au Pérou, le COP 20. Enfin, l’année prochaine sera celle de la grande conférence Paris Climat 2015.

La question du climat constitue un enjeu absolument majeur. Si l’Europe veut peser dans la négociation, il faut qu’elle arrive sur la base des propositions de la Commission, qui sont bonnes, à prendre une véritable décision. Si cela n’a pas été possible au cours des mois précédents, cela doit être fait soit en juin, soit à la rentrée. Notre état d’esprit au moment d’aborder la grande conférence de l’an prochain, c’est que la France doit être exemplaire et que l’Europe doit y mettre du sien. Pour ce qui est de la France, elle assumera aussi la présidence et, avec les États-Unis d’Amérique – j’en reviens –, avec la Chine – j’y serai après-demain – et avec toute une série d’autres pays, nous allons nous efforcer de faire avancer les choses. Et vous seriez bien mal inspirés de vous moquer de cette question, car c’est l’avenir de l’humanité qui est ici en jeu ! La France ne sera pas arrogante, mais elle donnera toute la force de sa diplomatie pour arriver à un succès en décembre 2015 !

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