Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, chers collègues, ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur.
Monsieur le ministre, la Guyane n’en finit pas de pleurer ses victimes, notamment sa jeunesse, qui paye un lourd tribut à la violence. Je citerai à titre d’exemple la commune de Matoury, qui a été récemment témoin de deux meurtres et de huit cambriolages en moins d’une semaine. Hier encore, le procureur de la République relevait les difficultés à endiguer et à réguler cette violence.
Certains vont plus loin et parlent, à tort ou à raison, de « zone de non-droit ». Le constat est sans appel et la population est exaspérée. Tous les compteurs passent au rouge et les citoyens en appellent à l’autorité de l’État ainsi qu’à la vigilance de la République.
Pourtant, du fait de sa position géostratégique, de son exceptionnelle biodiversité, de la richesse de son sous-sol, de ses ressources halieutiques, de ses réels potentiels pétroliers, de la présence du port spatial européen à Kourou et, surtout, de la profonde motivation de ses habitants à relever tous les défis du troisième millénaire, nous pouvons, en toute humilité, considérer que la Guyane regorge d’atouts pour se transformer en une véritable locomotive au sein de la France de demain. Monsieur le ministre, c’est une chance collective qu’il ne faut absolument pas rater !
Conscient du travail réalisé par l’ensemble des partenaires institutionnels qui luttent contre ce fléau de la violence gratuite, je tiens à saluer le classement en zone de sécurité prioritaire des communes de la grande île de Cayenne. Toutefois, la Guyane ne pourra s’épanouir et développer l’ensemble de ses potentialités qu’une fois qu’on aura mis un terme définitif à ces problèmes récurrents de délinquance.
Je ne doute pas de l’attention particulière qu’attache le Gouvernement à la situation guyanaise. C’est pourquoi je vous demande, monsieur le ministre, de bien vouloir nous éclairer sur les solutions envisagées ou déjà arrêtées afin de rétablir de façon pérenne la sécurité de nos concitoyens.