En matière de forêt, nous avons un potentiel très insuffisamment exploité, ce qui nous conduit à importer du bois, des meubles et des planches, occasionnant un déficit inacceptable de six milliards d'euros de la balance commerciale dans le bois.
C'est peut-être une question de crédits, mais aussi et surtout, me semble-t-il, une question d'organisation. Comme l'a dit François Brottes, il y a bien eu des lois en 2001, mais les choses ne bougent pas assez ! La forêt française fait l'objet d'une gestion très patrimoniale : il y a une multitude de petits propriétaires de bois, qui n'ont pas forcément l'idée de valoriser ce qui constitue pourtant une richesse. Nous devons, là aussi, nous fixer des objectifs en matière énergétique, d'isolation, de meubles, de maisons en bois. Il y a de tels enjeux en la matière, intégrant la dimension écologique, la biodiversité et les énergies renouvelables, que nous ne devons à aucun prix rater le débat qui va avoir lieu l'année prochaine, avec des assises sur la forêt et la filière bois, ainsi qu'une loi relative à l'ambition forestière qui doit être celle d'un grand pays comme le nôtre, possédant la troisième forêt européenne. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)