Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 14 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Sécurité en afrique

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Monsieur le député, l’Assemblée nationale a, avec raison, rendu hommage, il y a quelques instants, à Mme Lepage.

Assassiner un journaliste, c’est toujours commettre un double crime : c’est un crime contre une personne, mais aussi contre la liberté d’informer. Le Gouvernement s’associe bien sûr à cet hommage et à la peine de la famille.

Une enquête a été diligentée. Comme vous l’avez vous-même rappelé, cela n’est pas facile. Mais, en liaison avec les prévôts, qui sont auprès de l’armée française, et avec les troupes locales, le maximum va être fait pour retrouver les coupables et pour les châtier, car il ne peut y avoir d’impunité pour un tel crime.

Vous avez abordé aussi la question du Nigeria et de l’enlèvement épouvantable de jeunes filles. Le Président du Nigeria a demandé au Président de la République française de convoquer samedi prochain un sommet à l’Élysée et d’y inviter – ce qui a été fait – les présidents du Cameroun, du Niger, du Bénin et du Tchad, ainsi que les représentants des États-Unis d’Amérique, de Grande-Bretagne et de l’Union européenne. Au cours de cette réunion, seront étudiés les moyens, sur le plan bilatéral et sur le plan multilatéral, permettant de cerner les menaces par le renseignement, de former les gens sur place pour combattre et débusquer les assassins.

La France ne se substitue à personne, mais son rôle est d’aider les Africains à assurer la sécurité. Il ne peut y avoir de solution sans démocratie, sans développement et sans sécurité.

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