Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du 31 octobre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Comme une large majorité de nos collègues, je partage la volonté de maintenir l'activité de ce secteur dans notre pays même si certaines évolutions, qui ont été soulignées, doivent être prises en compte. À cet égard, il ne m'a pas échappé que le Forum mondial de l'acier qui s'est tenu récemment à Paris a conduit à l'élection d'un nouveau président, le Chinois Xiaogang Zhang, par ailleurs dirigeant d'Anshan Iron & Steel Group, ce qui illustre le glissement du monde de l'acier vers les pays émergents. En arrière-plan se pose évidemment la question de la compétitivité de notre économie sur laquelle nous attendons le rapport de M. Louis Gallois. Sur ce sujet, il est indispensable de mobiliser tous les leviers et de prendre en compte toutes les contributions, y compris celles des petites entreprises sur des niches spécifiques. Plus globalement, il est essentiel de lancer des signaux positifs pour l'avenir.

Pour en revenir à la sidérurgie, il s'agit d'un secteur où la dimension européenne est, dès l'origine, cruciale avec, tout le monde s'en souvient, la signature du traité instituant la communauté européenne du charbon et de l'acier – la CECA – en 1951. Vous n'avez pas beaucoup insisté sur le rôle de l'Europe qui doit pourtant être aux manettes pour défendre l'acier européen - et évidemment, l'acier français - et je crois utile d'approfondir cette dimension dans le contexte actuel. En ce qui concerne la main-d'oeuvre, je fais le même constat sur la nécessité de développer l'attractivité des travaux manuels, ce que ne fait pas suffisamment l'école. Or, dans la région Nord Pas-de-Calais par exemple, l'activité industrielle reste relativement importante et le secteur enregistre des départs massifs à la retraite, sans que les postes qui se libèrent ne trouvent de jeunes souhaitant les occuper. L'évocation de cette région me donne par ailleurs l'opportunité d'aborder la sidérurgie sur l'eau qui est apparue comme une des solutions pour le secteur en France et dont je souhaiterais que vous puissiez nous dire un mot. Enfin, et je sais que le président Brottes y est sensible, il me paraît également important d'évoquer le projet de captage et stockage de dioxyde de carbone Ulcos (pour « Ultra Low Carbone Dioxide Steelmaking »).

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