Intervention de Franck Reynier

Réunion du 31 octobre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Reynier :

Je tiens tout d'abord à souligner l'intérêt de la méthode qui a été retenue, consistant à présenter en commission un rapport d'étape. Cette méthode doit en effet conduire à la formulation de propositions plus partagées. Si je partage le message d'espoir du rapporteur sur l'avenir de la sidérurgie, je reste néanmoins plus interrogatif. Il faut, comme cela vient d'être fait, rappeler le contexte actuel mais aussi la lecture qui en est faite par les différents acteurs. Ainsi, sur le site de Florange, les raisons qui conduisent ArcelorMittal à prendre les décisions que nous connaissons sont non seulement la baisse de la demande mondiale d'acier mais aussi les coûts de production qui sont élevés en France. Je voudrais faire une remarque d'ordre général : dans notre pays, la politique économique qui est conduite doit mieux prendre en compte le point de vue des investisseurs – français comme étrangers –, dans un contexte de forte compétition internationale, comme l'est celui de la sidérurgie. La France doit être capable d'adresser un message de bienvenue à ceux qui souhaitent investir et produire sur son territoire. Aujourd'hui, un choc de compétitivité est recherché et, de fait, le choc fiscal est bien visible. Mais, je crois que les attentes pour notre industrie sont fortes à un autre niveau, comme en témoigne l'impatience avec laquelle la parution du rapport de M. Louis Gallois est commentée. Ces attentes vont au-delà des couacs à répétition et des réponses devront être apportées, en particulier sur la question de la baisse des coûts du travail. Sur ce point, le groupe UDI est favorable à un allègement des charges qui pèsent sur le travail, ce qui suppose des transferts vers d'autres agrégats fiscaux. Le débat doit s'ouvrir rapidement sur les secteurs qui, comme celui de la sidérurgie, sont soumis à une forte compétition internationale et il faut envisager de faire peser une part de la taxation sur les importations. Le point d'étape qui est réalisé aujourd'hui est important et devra être décliné pour d'autres secteurs de notre industrie.

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