Intervention de Anne Grommerch

Réunion du 31 octobre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

Je souhaiterais intervenir sur le site d'ArcelorMittal à Florange dans la mesure où, avec M. Michel Liebgott, nous sommes directement concernés. Comme l'a très bien rappelé le rapporteur, le choix de fermeture des deux hauts fourneaux est lié à la baisse de la demande d'acier de près de 25 % mais aussi aux coûts dans la mesure où, en site maritime, certains coûts, comme ceux de transport, n'ont pas été financés. Il faut se battre pour le maintien de notre filière froide, qui n'est pas remise en question aujourd'hui, ce qu'il faut rappeler pour rassurer les salariés du groupe. Je souhaiterais ajouter qu'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine a perdu 50 millions d'euros en 2011 et 200 millions d'euros en 2012 et que ces déficits sont comblés par le groupe, au niveau mondial. Les investissements réalisés au niveau de la filière froide sont d'autant plus nécessaires que les clients du groupe sont inquiets de ce qui se passe sur le site et demandent, pour garantir leur approvisionnement, des doublons de production sur d'autres sites, ce qui constitue un réel danger et doit conduire à une certaine prudence. Le Gouvernement a négocié un délai de 60 jours pour trouver un repreneur et je regrette les annonces anticipées qui ont eu lieu hier, dans la presse, dans la mesure où elles suscitent de l'espoir et sont ensuite contredites. Je souhaiterais par ailleurs connaître la position du Gouvernement si le repreneur est de nationalité chinoise.

En ce qui concerne le soutien aux entreprises industrielles qui souhaitent se développer sur des marchés porteurs, je partage cette priorité mais, en qualité de rapporteure pour avis des crédits relatifs aux entreprises, je déplore, dans le cadre du projet de loi de finances, l'éparpillement des financements destinés à accompagner les entreprises à l'export et le fait que le discours volontaire ne s'accompagne pas de moyens adéquats.

S'agissant du projet Ulcos, il représentait un espoir important pour conserver les hauts fourneaux mais le projet bat aujourd'hui de l'aile. Il y a un certain temps déjà, j'ai demandé que l'enveloppe de 150 millions d'euros pour les investissements d'avenir, fléchée par le précédent gouvernement et confirmée par l'actuel gouvernement, reste sur notre territoire et puisse être dédiée à des investissements dans le domaine de l'industrie.

Enfin, j'évoquerais rapidement la formation professionnelle, pour rappeler que nous avons inauguré il y a deux ans un centre de formation aux apprentis de l'industrie mais que le problème est de trouver les jeunes qui acceptent de venir travailler dans ces métiers et l'enjeu est de parvenir à les attirer dans ce secteur.

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