Intervention de Jérôme Frantz

Réunion du 31 octobre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Jérôme Frantz, président de la fédération des industries mécaniques, FIM :

En préambule, je voudrais dire que je souscris, en tant que chef d'entreprise d'une PMI mécanicienne, à l'ensemble de vos propos et de vos constats, en particulier ceux de M. Grellier dans sa communication. Il faut savoir que les industries mécaniques sont les plus importants employeurs industriels de France avec près de 800 000 salariés, 620 000 étant employés dans des entreprises de plus de 10 salariés. Les industries mécaniques ont un champ d'application très large, de la transformation des métaux, à l'optique ou encore à la fabrication de machines. Je voudrais faire passer deux messages à la représentation nationale. D'abord, que les CTI sont un des éléments indispensables de la réussite des industries mécaniques. Les industries mécaniques connaissent une situation économique favorable avec en 2011 une augmentation de près de 8,1 % de leur chiffre d'affaires – chiffre à mettre en regard de la faible hausse de 1,7 % de l'industrie au niveau national, et de 3,5 % au niveau mondial – et de 4,5 % (prévisions du mois de juillet) pour 2012. Ce sont donc des industries dynamiques, en partie grâce à l'existence, depuis la libération, de quatre CTI – dont le CETIM – qui couvrent tous les métiers mécaniciens. Les CTI sont un moteur d'innovation et d'allocation de ressources. Nous avons une inquiétude concernant le vote le 23 octobre dernier du plafonnement du budget des CTI qui pourrait créer un vrai problème de financement de nos structures sur le long terme. Je voudrais demander votre soutien et votre appui sur ce sujet puisque nous avons besoin d'une taxe affectée et non d'une cotisation supplémentaire sur nos entreprises – car en ces temps de réduction des budgets, les entreprises supprimeraient d'abord les dépenses non immédiatement nécessaires. Il faut financer l'innovation en France.

Je voudrais par ailleurs souligner que plus encore qu'un besoin de structuration de la filière, ce que nous réclamons, c'est une structuration de l'offre. En effet, il importe de mieux structurer l'offre des PMI afin qu'elles puissent rassembler leurs compétences et répondre aux attentes des donneurs d'ordre sur des projets industriels sur lesquels nous ne sommes pas capables seuls de les accompagner. Sur ce sujet aussi nous reviendrons vers la représentation nationale afin que vous puissiez nous aider. L'entreprise cherche d'abord à créer de la richesse afin que cette dernière soit redistribuée.

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