Intervention de Philippe Choderlos de Laclos

Réunion du 31 octobre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Philippe Choderlos de Laclos, directeur général du centre technique des industries mécaniques, CETIM :

La notoriété nationale du CETIM est certes insuffisante mais je tiens à souligner que nous sommes un partenaire privilégié des entreprises, puisque nous comptons 6 500 cotisants et que 53 % d'entre eux font appel à nous de façon volontaire chaque année.

Le crédit impôt recherche est un dispositif essentiel. Il présente en particulier l'avantage de favoriser le recours à l'extérieur, qui n'est pas toujours un réflexe des entreprises. En revanche, le CIR ne porte que sur la recherche et pas sur l'innovation, qui est souvent une étape difficile à franchir pour les PME. Malheureusement, l'identification par le ministère de l'économie et des finances de ce qui pourrait faire l'objet d'une aide en la matière est complexe. Je vous invite à mener une réflexion sur cette question fondamentale pour l'ensemble de l'industrie.

Les CTI ont pour partenaires de multiples acteurs, tels que les pôles de compétitivité, les instituts de recherche technologique (IRT), les instituts d'excellence dans le domaine des énergies décarbonées (IEED), les CRIT. Il est primordial de travailler le plus efficacement possible dans cet environnement complexe. Les CRIT connaissent actuellement des difficultés de financement et nous en accueillons certains dès lors qu'ils constituent un prolongement intéressant de nos activités. Les pôles de compétitivité sont un succès car ils concentrent l'ensemble des effets positifs dans une région mais ils sont certainement trop nombreux. Les CTI se sont impliqués dans ces pôles.

Notre participation aux dispositifs créés dans le cadre des investissements d'avenir pose des difficultés, du fait de la nouveauté des instruments. Les IRT sont à certains égards de nouveaux concurrents.

Il est capital que la France rattrape son retard par rapport à l'Allemagne dans le secteur des composites industriels. Les instituts Fraunhofer ont en effet beaucoup investi dans leur développement. Le CETIM participe, avec l'IRT de Nantes et l'Etat, à un projet de développement d'une ligne complète de composites industriels destinés à la filière automobile. Le financement du CETIM représente 25 % du projet, doté de 13 millions d'euros.

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