Intervention de Georges-Henri Florentin

Réunion du 31 octobre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Georges-Henri Florentin, directeur général de l'institut de technologie forêt, cellulose, bois, ameublement, FCBA :

Mme Maquet, vous avez souligné à juste titre qu'il n'était pas possible d'entretenir 16 millions d'hectares. Il est nécessaire d'accroître la forêt de production, ce qui n'est pas incompatible avec la protection de la biodiversité. Actuellement 60 millions de m3 sont disponibles pour la récolte, alors que 100 millions de m3poussent. Cependant, la mobilisation des forêts peut poser des difficultés en fonction des zones géographiques. Il est important d'encourager l'innovation et d'inciter les propriétaires à la mobilisation des forêts privées. Par ailleurs, les utilisations en matière d'habitat durable doivent se développer. À cet égard, les collectivités territoriales devraient utiliser plus fréquemment le bois pour leurs constructions.

Mme de la Raudière, vous nous avez interrogés sur les possibilités d'action en matière de normes européennes. Les CTI sont particulièrement actifs dans ce domaine et jouent un rôle en matière d'expertise auprès de l'État. Ainsi, nous avons obtenu que la norme européenne de sciage de feuillus soit identique à la norme française et avons évité que la norme européenne de résineux soit la norme scandinave.

L'Allemagne réalise de bonnes performances dans notre secteur. Il est important d'avoir des coopérations avec ce pays. Le directeur scientifique du FCBA est d'ailleurs allemand. Nous avons mis en place à Shiltigheim une matériauthèque en partenariat avec la Suisse et l'Allemagne.

Mme Fabre, vous avez évoqué la possibilité d'étendre l'expérience de l'Auvergne en matière d'énergie renouvelable mais il est important de ne pas brûler tout notre bois ! Le bois-énergie est un élément de compétitivité mais une hiérarchie des usages est nécessaire.

Les CTI ne sont en effet pas assez connus. Des initiatives comme notre coopération avec l'INRA pour développer de nouveaux clones de pins maritimes plus performants, ainsi que le pôle de compétitivité Xylofutur, peuvent contribuer à mieux nous faire connaître. Nous avons également besoin de vous sur le terrain pour relayer nos actions.

Concernant la problématique du recyclage, nous mettons en oeuvre le principe de responsabilité élargie des producteurs. Cela ne se fait pas sans difficultés. Ainsi, les industriels de l'ameublement estiment que la date du 1er janvier 2013 est trop proche.

Les bois rétifiés sont plus résistants, ce qui constitue un atout. Nous les avons certifiés avec les CRIT pour qu'ils puissent être utilisés dans le domaine de la construction.

En conclusion, je dirais que beaucoup reste à faire, comme l'illustrent mes propres difficultés et en tant que chef d'entreprise. L'État me retire le terrain que j'utilisais et en cinq ans, notre financement par le ministère de l'industrie a baissé de l'ordre de 40 à 45 %. Heureusement, les industriels continuent à se battre.

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