Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 7 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

L'Autorité palestinienne a demandé à adhérer à différentes conventions internationales. Considérez-vous cette demande comme une alternative à la négociation ou d'autres mesures sont-elles à envisager ?

Son Excellence M. Haël Al Fahoum. On a posé la question aux États-Unis sur notre droit à adhérer ; ils nous ont dit oui, mais attendez, pour ne pas mettre le gouvernement de Benyamin Netanyahou en difficulté, ce à quoi le président a répondu que si Netanyahou s'impliquait, il aurait une majorité supérieure à celle dont il dispose aujourd'hui. Mais nous avons respecté notre engagement. Quand Israël a failli aux siens en ne libérant pas les prisonniers, nous avons décidé d'adhérer aux quinze conventions internationales. Il est de la responsabilité de l'ensemble de la communauté internationale de s'impliquer, compte tenu du fait que la situation faite au palestiniens résulte d'un certain système créé à la fin de la seconde guerre mondiale. Si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera à moyen ou long terme, la deuxième victime sera la société israélienne tout entière. Il faut trouver le moyen de travailler ensemble pour changer en profondeur. Nous maintenons cette démarche pour adhérer aux autres instances. La question de la CPI gène Israël et le gouvernement Netanyahou. Pour quelle raison avoir peur si l'on est innocent ?

En ce qui concerne la Conférence internationale des donateurs pour l'État Palestinien, et des discussions menées avec la France en la matière, il ne faudrait pas que cette conférence soit conçue comme consistant à mendier et apparaître comme une simple demande d'aide financière mais plutôt comme une démarche permettant de s'impliquer dans un tout système de développement, que ce soit en termes économique, politique, ou de progrès au niveau du processus de paix.

A l'époque, quand l'idée d'une telle conférence s'est fait jour il y a quelques années, les Etats-Unis étaient contre et avaient mis leur veto, mais aujourd'hui il semble que les américains veulent donner une sorte de « feu jaune », c'est-à-dire ni vert, ni rouge. Ce qui fait que nous nous trouvons dans une position d'attente.

Néanmoins, avec les changements qu'il y a eu récemment en France et en Palestine, peut-être que cela contribuera prochainement à débloquer les portes du processus de paix.

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