D'abord, un point d'ensemble : par définition, la plupart des mesures proposées vont finir par être gagées quelque part. Si l'on nous explique à chaque fois qu'elles ne peuvent être retenues pour des raisons techniques, cela limite l'intérêt de l'exercice parlementaire… Je suis pour l'initiative politique dans ce domaine.
Pour ce qui est de l'élevage, notre collègue socialiste parlait tout à l'heure des zones de montagne. Il faut bien voir qu'il s'agit d'un environnement de plus en plus difficile, avec les attaques de nuisibles, le problème du loup… Le message que nous sommes en train d'envoyer à ces petits éleveurs, c'est qu'ils sont confrontés à une réglementation croissante qui les étrangle, à des problèmes de compétitivité coûts, à des problèmes de nuisibles contre lesquels on ne fait pas grand-chose, et qu'en plus, on les abandonne également dans leurs difficultés à s'adapter à la concurrence hors coûts.
J'ai été extrêmement sensible à ce qui a été dit sur le fait de centrer le dispositif. C'est un point essentiel. Nous sommes en train de mélanger des filières qui parfois sont très différentes, des enjeux qui le sont aussi. Chez moi, sur le plateau de Sault, un éleveur qui disparaît ne revient pas. Cela entraîne des problèmes d'aménagement du territoire. Il s'agit de petits troupeaux, de petites sommes. Je crois que cet amendement envoie également un signal politique à ces éleveurs. On ne peut pas d'un côté dire qu'on veut soutenir les éleveurs et de l'autre réduire de moitié les crédits affectés à leur adaptation.
(L'amendement n° 230 n'est pas adopté.)