Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 6 mai 2014 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Nos travaux au sein du groupe de travail sur le Sahel nous conduiront, mon collègue François Loncle et moi-même, à nous rendre au Mali. Pourriez-vous préciser la teneur du nouvel accord franco-malien dont vous avez annoncé la signature ?

Les cartes que vous avez projetées montrent qu'en de nombreux lieux des engins explosifs ont été utilisés. Ce mode opératoire se généralise-t-il dans la région, et aussi en RCA ? D'où proviennent ces engins, que l'on a vus aussi en Afghanistan et au Pakistan ?

Quel est le coût de ces opérations ? Leur poids financier avait été évoqué avec vous lors d'une audition par la commission des finances ; où en est-on au regard des 450 millions d'euros prévus pour les OPEX en 2014 dans la loi de programmation militaire, et quelles sont les prévisions ? Notre effectif militaire est appelé à baisser progressivement, vous l'avez rappelé, mais combien de temps le dernier millier de militaires français resteront-ils au Mali ? Et s'il y a un État au Mali, il n'y en a plus en RCA ; la présidente de transition n'ayant aucun moyen de parvenir à reconstruire les institutions à moyen terme, notre présence en Centrafrique est à durée indéfinie ; comment en sortir ? Comment soutenir cette charge, et à quel coût ?

Je comprends le principe qui sous-tend le déploiement de nos unités dans la bande sahélo-saharienne, mais cette stratégie conduit à priver nos bases d'Abidjan et de Dakar de tous moyens ; l'évaluation du nouveau dispositif est-elle prévue ? Combien de nos soldats seront-ils cantonnés dans des postes avancés isolés et pour cette raison vulnérables ?

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