Intervention de Frédéric Reiss

Réunion du 14 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Je remercie les membres du CESE pour leur rapport dont nous ne pouvons, au groupe UMP, que partager les grands principes. Il est incontestable et incontesté que la transition écologique nous oblige à faire évoluer notre modèle économique et social, et cela dans un contexte de mondialisation. Au-delà d'un simple « verdissement » de nos politiques actuelles, il faut une prise de conscience générale si nous voulons préserver notre environnement et offrir un avenir aux générations futures.

La Charte de l'environnement de 2004 stipulait déjà, dans son article 2, que « Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement car l'avenir et l'existence de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel ». L'EEDD est indispensable pour responsabiliser les consommateurs que nous sommes et elle est au coeur de l'apprentissage de la citoyenneté. C'est une notion que je partage totalement.

J'ai la chance d'habiter un parc naturel régional, le Parc des Vosges du Nord. Depuis une vingtaine d'années, grâce à l'engagement des élus locaux, aux structures associatives, aux CINE (Centres d'initiation à la nature et à l'environnement) et à un certain nombre d'enseignants, le développement durable est devenu familier pour de nombreux concitoyens.

Après les avancées obtenues grâce au Grenelle de l'environnement, les événements organisés en 2010, Année internationale de la biodiversité, et quelques créations cinématographiques – je pense à la Marche de l'Empereur – ont contribué à cette prise de conscience.

Il faut naturellement commencer cette éducation à l'école. Ainsi que le préconise le rapport, il appartient à l'État et aux collectivités locales de mener une action volontariste en matière d'éducation, de formation et d'information. Le projet de loi pour la refondation de l'école prévoit d'intégrer l'éducation à l'environnement dans les programmes. La Commission des affaires culturelles et de l'éducation auditionnera dans une quinzaine de jours M. Alain Boissinot : nous souhaitons que le Conseil supérieur des programmes (CSP) veille à ce que l'EEDD soit traitée transversalement afin d'irriguer l'ensemble des disciplines de la maternelle au lycée. Nous verrons quelle sera sa réponse.

J'ai apprécié la richesse de votre plateforme d'initiatives, mais rares sont celles qui concernent la gestion des déchets et je le regrette.

Dans le domaine du développement durable, il faut de l'exemplarité. Les enfants d'une école de ma circonscription avaient fait beaucoup d'efforts en matière de tri sélectif. Le jour où ils se sont rendu compte que les différentes poubelles qu'ils avaient soigneusement remplies se retrouvaient dans la même benne de ramassage, leur réaction a été dramatique. Les adultes doivent se montrer exemplaires, ce qui suppose une éducation à tous les niveaux, via les entreprises et les collectivités locales.

La plupart des entreprises ont entrepris des démarches pour se voir attribuer la norme ISO 14001 et se sont dotées d'un management environnemental. C'est une avancée dont nous nous réjouissons.

Vous proposez de privilégier une approche transdisciplinaire : je partage votre souhait.

Quant à la baisse du nombre des sorties scolaires, elle est effectivement due aux contraintes administratives draconiennes qui sont dissuasives pour les responsables. Il faut y remédier car les grands défis qui sont devant nous – transition énergétique, énergies renouvelables, réchauffement climatique, préservation de la biodiversité et de la nature – commencent par l'éducation.

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